Lors du Conseil municipal du 27 mai 2019, nous avions voté pour la demande de subvention de 860000 euros auprès du Conseil départemental dans le cadre d'un PASS "Yvelines/Résidences". Cette somme doit permettre la réhabilitation et l'extension de l'ancienne maison du sous-préfet située 17, rue de la République, et la création de 73 logements locatifs sociaux destinés temporairement à des jeunes de 18 à 25 ans, isolés ou en couple, en activité ou en voie d'insertion professionnelle.
Or, fin juin, le permis de construire a été annulé par le tribunal administratif de Versailles (voir article ci-contre) alors que les travaux ont déjà débuté. Si nous pouvons regretté que cette décision de justice remette en cause un aménagement favorable au maintien d'une offre de logements pour jeunes actifs en centre-ville, nous déplorons l'empressement de la majorité municipale à entreprendre sans précaution des travaux qui ont déjà un coût important pour la collectivité !
ARTICLE EXTRAIT DU SITE ACTU.FR (20 JUIN 2019)
|Modifié le 20 Juin 19 à 11:09
C’est un coup de massue que viennent de recevoir le bailleur social Les Résidence Yvelines-Essonne, la mairie de Mantes-la-Jolie (Yvelines) et le Foyer des Jeunes travailleurs.
Le tribunal administratif de Versailles vient en effet d’annuler le permis de construire du foyer des jeunes travailleurs prévu sur l’ancienne maison du sous-préfet sur le Cours des Dames et dont les travaux ont commencé il y a quelques semaines.
Cette décision fait suite à un recours qui avait été déposé par Pierre Mallet, propriétaire de l’immeuble adjacent. 25 points y étaient mis en cause. Mais la construction d’un mur haut de 25 mètres était la pierre d’achoppement la plus significative pour lui. « Qui veut vivre avec un mur aussi haut devant sa fenêtre ? Pas mes locataires en tout cas. Sans parler de la dévaluation des biens. »
Pourtant, et au grand étonnement de chacune des parties, ce n’est pas ce point qu’a fait basculer le jugement : « Le juge remet en cause l’avis de l’architecte des Bâtiments de France », explique Jean-Luc Santini, adjoint à l’urbanisme à la mairie de Mantes. En d’autres termes, le juge considère que l’architecte n’aurait peut-être pas dû valider le projet présenté… « Il s’intégrait parfaitement à l’environnement du Cours des Dames », témoigne Patrick Hochédé, directeur du FJT et futur gestionnaire du lieu. « Cette décision met à mal la réponse à la demande des entreprises en matière de solution de mobilité des jeunes travailleurs. Elle met à mal aussi le développement du territoire », regrette Patrick Hochédé.
Colère et déception
« Genoux cassés », « scandalisé », les superlatifs ne manquent pas pour qualifier cette décision rendue le 28 mai. Interrogé, Pierre Mallet paraît presque surpris de l’avoir emporté. « très franchement je ne pensais pas qu’une telle décision serait rendue. Ce que je trouve choquant c’est que les travaux aient été lancés alors que l’on savait que le jugement serait rendu en mai », poursuit-il.
Quelle suite ?
Reste à savoir quelle suite va être donnée à ce projet. Jean-Luc Santini rappelle : « C’est un permis d’État qui a été annulé. C’est donc à l’État de décider des suites à donner. Il y a une possibilité de pourvoi en cassation… » En attendant les travaux devraient cesser très rapidement alors que plusieurs milliers d’euros ont été engagés « par le département et l’État » pour les travaux préparatoires.
Les Résidences Yvelines-Essonne, propriétaires du lieu devront proposer un nouveau projet pour cette ancienne bâtisse située dans le centre-ville, aujourd’hui véritable pomme de discorde.
PHOTOGRAPHIE EXTRAITE DE LA GAZETTE EN YVELINES (8 NOVEMBRE 2018)