L’une des réponses possibles pour redonner « envie d’Europe » est de permettre de nouveaux progrès sociaux. L’adoption récente du Socle européen des droits sociaux, le 26 avril 2017, même s’il n’est pas juridiquement contraignant, est une première étape sur laquelle s’appuyer.
Les propositions suivantes sont inspirées de l’avis du Conseil Économique, Social et Environnemental, intitulé « l’Union Européenne à la croisée des chemins » (rapporteur Christophe QUAREZ, mai 2014) :
- Un salaire minimum pour tous fixé à 60 % du salaire médian national. Rappelons que 6 pays membres n’ont pas de salaire minimum.
- Un « serpent fiscal et social » qui permette de fixer des limitations minimales et maximales de fluctuations pour les taux d’imposition sur les sociétés, l’impôt sur le revenu des personnes physiques, les cotisations sociales des salariés, … afin de tendre vers une harmonisation progressive.
- Un tableau de bord d’indicateurs sociaux et environnementaux qui permette de mesurer les convergences des politiques d’emploi et sociales.
- Une assurance chômage européenne grâce à un socle commun d’assurance chômage ou à un système de « réassurance » qui tienne compte du taux de chômage national.
- Un compte personnel d’activité « européen » qui permette à terme à chaque travailleur de cumuler les droits à la formation, à la couverture sociale et à la retraite sur un seul compte transférable. Rappelons que la France est un pays précurseur dans ce domaine du fait de la loi El Khomri.